Depuis 2015, l’artiste de cirque Andrés Labarca réunit au Chili un collectif d’artistes d’univers, d’esthétiques et de disciplines différentes. Il mélange le cirque, la musique, la peinture, des scénographies délirantes, des scènes quotidiennes et y ajoute la nécessité de partir d’un espace, celui du quotidien, empreint d’un grand réalisme, et d’une qualité plastique forte.

Cette recherche sur l’espace, les installations, les objets, les matières, les liens entre l’intérieur et l’extérieur, se construit en dialogue avec l’écriture sonore, et l’écriture du mouvement.

Le soutien en production déléguée du Festival utoPistes lui permet aujourd’hui d’ancrer ses recherches en Europe et d’engager de nouvelles collaborations artistiques. Avec Justine Bougerol, artiste plasticienne dont les créations scénographiques en danse-théâtre font écho à ses recherches, avec Jérémie Papin créateur de lumière pour le théâtre. Et, au regard de toutes leurs affinités artistiques, c’est la possibilité d’engager une collaboration avec l’acrobate-danseur Sylvain Decure.

On se représente une vieille maison, anciennement belle, à étages, brulée. Une maison de bord de mer, entourée de sable, que l’eau salée n’a pu sauver. Cet espace sera en perpétuel mouvement, par sa fragilité structurelle, et par la vie qui y persiste à l’intérieur.

Dans une recherche qui mêle sans cesse le réalisme à l’étrange, par le biais de mouvements sonores, scénographiques et acrobatiques, il s’agit de faire apparaître des lignes de faille qui façonneront cet univers habité.

Les deux personnages sont-ils frères, amants, amis, ou bien une seule et même présence ? Appartiennent-ils à la même époque ? Quand ont-ils vécu entre ces murs ?

En ce lieu, la discipline circassienne permettra de détourner les objets de leur fonction première, et de revisiter le mouvement circassien lui-même.